Tinder, c’est 2 milliards de matchs par jour et 1 million de dates par semaine dans 190 pays.

Mais c’est aussi une poignee de bebes concus a la suite de ce qui n’etait i  l’origine qu’un anodin swipe par la droite.

D’heureux evenements que le design et l’algorithme de l’application de rencontre ne facilitent nullement, voire que Tinder ne parait plus assumer du tout.

« Mon premier match quand je me suis inscrit dans Tinder, c’etait Maeva. » Lorsque Nicolas raconte sa rencontre avec Maeva, sa satisfaction se ressent immediatement. Cinq ans apres que leurs pouces ont glisse de quelques centimetres vers la droite, Nico et Mae seront les heureux parents de Leon et Louis, 2 petits garnements qui agrandissent leurs poches sous les yeux. Nicolas n’avait pourtant nullement telecharge l’application de rencontre dans l’optique de devenir pere : « Je sortais d’une relation de trois ans et demi. Apres un mois de rupture je me suis inscrit dans Tinder, juste Afin de pecho », explique, cash, le petit papa de 29 ans. Il n’a fallu que deux semaines, un tantinet de bagout et l’aide d’un algorithme afin que Nicolas se remette en couple. Du cote de Maeva, l’attente a ete plus longue. Si une telle infirmiere en psychiatrie avait fait de nombreuses rencontres sur Tinder, aucune n’avait jusqu’alors debouche sur une relation serieuse. « J’ai i  chaque fois su qu’on pouvait y trouver l’amour, aussi si sept mois apres avoir telecharge l’application, je commencais a ne plus trop y croire. »

Manque mignon mais efficace

Mes deux parents assument cranement l’histoire de leur rencontre, au point d’avoir voulu envoyer 1 faire-part a J’ai societe, sans savoir enfin ou l’adresser. « On est a l’aise avec ca, assure Maeva. C’est aussi plutot rigolo. Si on raconte qu’on s’est rencontres dans Tinder, qu’on a fait deux bambins et qu’on va construire une maison, les individus sont super interesses par notre histoire, ils trouvent ca genial ! »

Tinder a vite achete le proselytisme de Theresa et lui a envoye deux grenouilleres Afin de son gamin

Blogueuse et ecrivaine americaine, Theresa Holland partage celle-ci aussi une telle fierte, au point d’avoir ecrit un texte intitule « j’habite enceinte d’un bebe Tinder et voici votre que cela signifie » concernant le webzine lifestyle Elite Daily. Un biais de rencontre qu’elle revendique : « J’adore raconter Notre facon dont j’ai rencontre mon mari. Ce n’est nullement une maniere particulierement charmante ou interessante, mais ca fut efficace », soutient-elle. Si Maeva et Nicolas ne savaient gui?re trop ou tomber sur Tinder, la firme americaine a vite repere le proselytisme de Theresa et lui a envoye 2 grenouilleres Afin de son fils : l’une avec marque « Tinder Tot » et l’autre affichant le mot « Superlikable ». Neanmoins, ca, c’etait avant…

Notre swipe life

Car, etrangement, le seul qui dissimule de plus qui plus est ces relations fructueuses, c’est Tinder. Un moment ou elle cherchait a democratiser son usage, l’application n’hesitait pas a mettre c’est parti des relations solides qu’elle avait rendu possibles. A l’ete 2014 et 2015, Tinder celebrait ainsi le « summer of love » concernant son compte Instagram, partageant des photos de couples, le moins rarement maries, formes apres un swipe a droite.

Depuis ? Plus rien, ou presque. Comme si, apres certains annees passees a legitimer le statut de site de rencontre « tel les autres », Tinder avait tourne la page. Aujourd’hui, sa communication ne s’article plus autour du couple mais du slogan « Single not sorry », et le terme « Liberty » a remplace « Love ». Cette nouvelle strategie celebre le celibat et ne laisse que peu d’espace a toutes les bebes Tinder, grands absents de une telle communication. Sa conception des rencontres, l’application la propage aussi via Swipe Life, un blog de astuces pour matcher qui heberge des articles a toutes les titres tels que « Les 21 meilleurs moments pour etre seuls », mais aussi « Comment dater quelqu’un si l’on ne cherche jamais une relation ». Mais aucune trace des bebes Tinder qui font pourtant aussi partie de la swipe life. Nous avons cherche a comprendre pourquoi aupres de Tinder, mais la societe n’a pas repondu a nos sollicitations.

Capture d’ecran du blog Swipe Life

Igor Galligo, chercheur a l’EHESS, a eu les equipes de Tinder a plusieurs reprises. Il a surtout assiste a une conference lors de laquelle la responsable marketing France de Tinder est intervenue Afin de promouvoir une telle nouvelle direction et soutenir le concept datingmentor.org/fr/omgchat-review/ de celibat heureux. « Je ne serais nullement etonne que Tinder ait, a un moment donne, utilise, voire promu, ces des histoires de “baby by Tinder” Afin de montrer que votre n’est gui?re seulement une application afin d’effectuer des rencontres d’un jour », decrypte Igor Galligo, Afin de qui il ne va falloir gui?re se leurrer sur les intentions reelles de l’entreprise. « Mes declarations morales de Tinder repondent surtout a des objectifs economiques. Mes strategies de communication peuvent varier en fonction des publics cibles, mais les objectifs economiques restent les memes : attirer le environ publics divers, puis nos garder le plus longtemps possible sur la plateforme en leur proposant de nouvelles rencontres grace a des options payantes. »

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